Ces patientes qui souffrent d’endométriose, et que la médecine prend pour des folles… est un mal qui perdure. Comme pour l’ensemble de la prise en charge de la santé des femmes.
Si le terme “hystérie” n’existe plus officiellement en médecine, l’idée que la souffrance chez les femmes serait “dans la tête” a la vie dure.
La santé mentale est le fameux diagnostic par défaut quand les médecins ne parviennent pas à comprendre ce qui se passe.
Plus d’un tiers des patientes atteintes d’endométriose sont ainsi diagnostiquées à tort comme souffrant de problèmes psychiques. Ce qui contribue à retarder de plusieurs années un diagnostic correct et les diagnostics erronés peuvent entraîner une cascade d’effets délétères.
De nombreuses patientes atteintes de maladies auto-immunes vivent des expériences semblables : 36 % auraient rapporté avoir reçu un diagnostic de trouble de santé mentale ou de “symptômes médicalement inexpliqués”.
Au XXIè siècle, les médecins continuent d’être formés à des disciplines centrées sur des modèles masculins.
Les femmes ont longtemps été considérées comme une sous-catégorie plutôt que comme un groupe à part entière et cela semble continuer.
Il est ainsi essentielle que les femmes se rappellent que l’“hystérie féminine” est un terme fourre-tout utilisé par des soignantEs qui ne savent pas, et elles doivent consulter des spécialistes compétentEs.
Article à retrouver dans le Hors série Courrier International de juin/juillet 2025 en kiosque
